mercredi 23 juillet 2014

"L'invention de nos vies"... Un roman à dévorer !

Découvert sur une table de mon libraire préféré l'an passé, "L'invention de nos vies" de Karine Tuil, m'avait de suite fait de l'oeil. Cependant, comme pour tant d'autres romans il s'était paisiblement posé et endormi durant quelques mois sur mes étagères en attendant d'être lu. Il y a quelques jours, en farfouillant dans ma pile de lectures en attente, je le redécouvre. Là, c'est ton tour, ton heure est arrivée ! Quelques heures de hamac plus tard je referme ce livre à regret.

Ce roman commencé vous ne le lâcherez plus !

Karine Tuil associe à merveille une intrigue finement menée, un style impeccable et des personnages tirés au cordeau. Tout y est juste. Certainement est-ce la raison pour laquelle on ne décroche pas du début à la fin. 500 pages avalées d'une traite. Oups... C'est déjà fini ?

Après tant de compliments (mérités j'insiste !), de quoi parle "L'invention de nos vies" ?

Trois amis, trois trajectoires qui vont se croiser, puis se perdre puis se rejoindre pour le meilleur et le pire.

Sam, Samuel et Nina nouent une amitié amoureuse durant leurs années à l'université. La fac terminée, Nina choisit l'un des deux. L'autre part aux Etats-Unis. Ambitieux, brillant et travailleur Sam va bâtir sa vie sur un mensonge. Cette trahison va lui permettre d'accéder à des cercles, de faire un "beau mariage", de gagner la fortune... jusqu'au jour où son mensonge revient vers lui comme un boomerang.

Alors, c'est tout son univers qui s'écroule...

Roman paru en 2013 aux éditions Grasset

Notons la facilité déconcertante avec laquelle Karine Tuil maîtrise tous les langages. Des paroles empruntées à Orelsan, au langage "fleuri" des banlieues, et de la misère au vocabulaire feutré des hautes sphères, l'auteure domine tous les styles avec un étonnant va et vient entre les différents univers.

"L'invention de nos vies" évoque les parts d'ombre, les mensonges et les secrets de chacun. Nos vies ne seraient-elles pas, en fin de compte, aussi plus ou moins inventées ?

Le proverbe yiddish, cité par le mentor de Sam résume bien à lui seul tout le roman : "Avec le mensonge on peut aller très loin, mais on ne peut jamais en revenir".

C'est incontestablement un grand roman qui ne pourra que vous plaire. "L'invention de nos vies" est dores et déjà paru au format poche... ça tombe bien glissez le dans votre valise !

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