mardi 29 janvier 2013

De la nécessité de la liseuse au retour des "Héros, ça s'trompe jamais", saison 2

Quand on prépare sa valise pour un voyage c'est sans cesse la même rengaine, sélectionner les bons vêtements et les bonnes chaussures pour s'alléger au maximum. Avant, c'était pareil pour les livres, ne prendre que des poches qui ne craignent rien, pas trop épais, différents styles pour éviter l'ennui... mais ça c'était avant ! Avec mon Kindle, je ne me pose plus la question, je télécharge à tout va (ensuite je lis sur ma liseuse ou ma tablette). J'embarque une dizaine de livres, légers comme des plumes et je navigue de l'un à l'autre au gré de mon humeur, de mes envies...

Le jour où les lecteurs auront compris la plus value de ces nouveaux outils, le numérique décollera en flèche tant ils deviennent indispensables une fois que l'on y a goûté. Je me souviens des sacs à dos chargés de livres et je sais que pour rien au monde je ne reviendrais en arrière !

Alors qu'avais-je emporté dans ma "musette électronique" ?
  • La suite de la série des "Les héros, ça s'trompe jamais" de Marie Potvin, chez Numériklivres.
  • "La Place du mort" de Pascal Garnier, chez Zulma.
  • Trois romans de la palpitante Laura Sadowski, chez Odile Jacob"Sanglante, sera ta fin", "La géométrie du tueur" et "Les enquêtes de Mathew Leuck" (tome 1). Une belle découverte, dont nous reparlerons plus longuement tant cette auteure me donne des frissons !
Commençons aujourd'hui par "Les héros, ça s'trompe jamais" de Marie Potvin, la saison 1 avait retenue mon attention tant par la fraîcheur du texte que par les personnages attachants mis en scène.

C'est toujours difficile de reprendre la suite d'une série après plusieurs mois ! Ce sont les mêmes interrogations : allons-nous retrouver la même proximité avec les personnages ?, l'auteur n'est-il pas essoufflé ?, a t-il su trouver les bons ressorts après 6 précédents épisodes ?...

Dans la saison 2, la saga de la famille Grondin monte en puissance et s'étoffe en évitant les écueils de la caricature facile. Ainsi, on reprend aisément le cours des péripéties des personnages, de nouveaux venus font leur apparition insufflant un nouvel élan, les histoires sont crédibles, les personnages ont de l'ampleur et de la densité.

Alors, quoi d'neuf ?

Cette nouvelle saison se concentre sur un p'tit nouveau, Étienne Grondin, cascadeur de son état et cousin des (déjà) légendaires Max et Philippe. Son retour au bercail ne fait pas que des heureux ! Notamment pour Sylvain, lui aussi légendaire mais version « tocard » qui se voit, une fois encore, confronté à ce cousin plus brillant, plus courageux, trop envahissant… « trop tout » quoi !

Marie Potvin, renforce aussi la présence du ténébreux et versatile Erick Fiore, agent d’artistes, qui met sa carrière en stand-by, pour se rapprocher de sa sœur Julia… Suzie, la sœur de Sophie et belle-sœur de Philippe, intègre aussi le cercle des Grondin.

Tout ce beau petit monde valse bien ensemble, tout est bien cadencé (la longueur des chapitres, le rythme, l'alternance des scènes), la chorégraphie est bien huilée. On a qu'une seule envie, que cela continue ! 

Si vous avez été séduits par la saison 1, vous aimerez la saison 2 !

Seul petit regret : c'est trop court !!

A quand la suite ??

Des couvertures toujours extrêmement soignées... c'est très agréable !
Elle est pas jolie ma bibliothèque iPad :)
Version Kindle... c'est autre chose !

vendredi 11 janvier 2013

La BD version numérique

La lecture de textes longs est, en ce qui me concerne, inconfortable sur tablette (luminosité, poids). Cependant, la tablette prend sa revanche pour la lecture des bandes dessinées. La taille et la qualité de l'écran jouent beaucoup.

Le Parisien d'hier consacrait justement un papier mode d'emploi sur la BD numérique.

Le Parisien du jeudi 10 janvier 2013
Quand on sait que l'on dévore une BD en 30 minutes maximum, les prix extrêmement attractifs proposés en version numérique (entre 5 et 6 € contre 12 à 16 € en papier), vont permettre aux aficinados du 9ème art de consommer les bulles sans modération !

lundi 7 janvier 2013

De bons textes, de belles couleurs pour Les éditions du Sonneur !

Les petites couvertures acidulées, c'est le signe distinctif des Editions du Sonneur. Il n'y pas que les couvertures qui soient dignes d'intérêt, les textes publiés le sont tout autant !

Fondée en 2005 par Valérie Millet, cette petite maison d'édition, a la bonne idée de publier des textes inédits, oubliés ou méconnus.

Catalogue des Editions du Sonneur
Des livres sur des thèmes très variés

Pour ma part, j'ai plus particulièrement apprécié :

"Le requiem de Terezin" de Josef Bor. Ce livre conte l'histoire extraordinaire de Raphaël Schächter, pianiste et chef d’orchestre tchécoslovaque, qui durant son internement au camp de Terezin parviendra à répéter et à faire jouer le Requiem de Verdi, avant sa déportation à Auschwitz.

"Qui a assassiné Mozart et autres énigmes musicales" de E. W. Heine. Si le titre (accrocheur) est tourné vers Mozart, c'est la fin de plusieurs virtuoses qui est passée à la loupe. Ainsi, on apprend qui à décapité Haydn, ce que cachait le silence de Paganini, qui a secouru Berlioz et qui a envoyé Tchaïkovski à la mort. Avouez que le programme n'est pas déplaisant !

Le catalogue est vaste ! A n'en pas douter vous trouverez le texte qui vous ravira. Présentation intégrale des livres à consulter ici. Les Editions du Sonneur proposent la vente en ligne.

Deux remarques :

  • Dommage que Le Sonneur ne propose pas (encore) le format numérique. Le format des livres s'y prêterait pourtant à merveille...
  • Ces petits éditeurs de qualité vont absolument devoir se mobiliser et s'organiser pour exister sur la toile. En effet, avec la disparition progressive des librairies indépendantes ou pas (cf. Virgin France), qui seront leurs prescripteurs de demain ? Les utilisateurs des réseaux sociaux dédiés aux livres (Babelio, lecteurs.com...) ? Les pages d'accueil des libraires en ligne déjà "squattées" par les poids lourds de l'édition ? Cette question centrale est épineuse, nous en reparlerons...

vendredi 4 janvier 2013

Si vous croisez le dernier album de "Lou !", fuyez !

Il existe des BD qui rassemblent jeunes et moins jeunes. Avec ma nièce, nous avions été toutes les deux charmées par "Lou !". Ainsi, à chaque sortie d'un nouvel album, c'était une histoire que nous allions poursuivre ensemble, échanger nos impressions sur les dessins, les coloris, l'évolution de Lou, de ses copines, de ses relations avec sa maman, sa grand-mère... Bref, c'était un pur moment de partage !

Les 6 premiers albums de "Lou !"
Aussi, je découvre avec bonheur, lors d'un passage chez mon libraire, le 6ème et dernier album paru. Sitôt vu, sitôt acheté. Les yeux fermés bien-sûr...
De retour à la maison, comme d'habitude, ma nièce se précipite dessus...
Une heure après, je lui demande ses impressions : "C'est NUL !"
Les ados étant toujours assez catégoriques dans leur jugement, la réserve est de rigueur.

Alors, à mon tour je lis "Lou !". Patatras ! Je n'arrive pas à dépasser la page 20. 
Rien ne "m'accroche", l'histoire est d'une vacuité abyssale, les dessins sont bâclés, c'est du remplissage !

Une double page que n'apporte rien...

Encore une autre...
Force est de constater que c'est un album (sorti en novembre) juste pour inonder les sapins de Noël. Une BD qui va forcément se vendre car, "Lou !" nous étions des milliers à l'acheter... les yeux fermés.

En tout cas, le 7ème album ne verra jamais les rayonnages de ma bibliothèque !

mercredi 2 janvier 2013

Avec "Chère Barbara", débutez 2013 sous les meilleurs auspices !

Lorsque l'on a goûté un premier livre d'André Delauré, il est difficile de résister aux suivants. Avec "Chère Barbara", paru récemment aux éditions 100 % numérique, Storylab, une fois de plus l'auteur ne me fait pas mentir ! Ce court texte regorge de drôlerie et de surprises.

Couverture du ebook
André Delauré

Cette "chère" Barbara est une propriétaire très attachée à ses locataires. Elle noue avec Alain des relations plus qu'amicales. Ainsi, lorsqu'il décide de s'installer avec sa fiancée, c'est assez maladroitement (il faut bien l'avouer) qu'il annonce à Barbara son intention de décamper des lieux avec une femme de... vingt ans de moins qu'elle !

Barbara ne reste pas de bois et va même lui montrer de quel bois elle se chauffe !

Elle dézingue et ce dans la plus pure légalité ! Alain se retrouve coincé dans des procédures incessantes et ne voulant céder quelques plumes, y laissera sa chemise. Puisque l'injuste justice le condamne, Alain lui rendra la monnaie de sa pièce. C'est en justicier vengeur armé d'un rouleau et d'un pot de peinture rouge qu'il barbouille le douillet appartement de son ex-propriétaire/maîtresse. Mais, même la pire des propriétaires peut se révéler une indécrottable romantique...

" - Mais je t'aimais, moi ! Je t'aimais !
- Justement ! Je voulais qu'à la fin, les amants se retrouvent dans un chapitre haut en couleur ! Ah, ah, ah, ah ! C'est réussi, non ? On peut difficilement faire mieux !"

Cette collection porte bien son nom "des histoires 100 % dialoguées". Question dialogues affûtés et  histoires savoureuses André Delauré s'y connait. Il nous le démontre une fois de plus.

Cette "Chère Barbara" est parfaite sinon un goût de trop peu...

Toutes les infos pour télécharger le livre ici.

NB. Dans le coeur de chaque propriétaire sommeille un peu d'humanité et de bonté, aussi je suis certaine que Barbara se joindrait à moi pour vous souhaiter, à toutes et à tous, le meilleur pour cette nouvelle année.
;-)