Pour le savoir, rien de mieux que de lire le livre ! C'est chose faite ! Je comprends en effet que les jeunes (moins de 30 ans) accrochent à "Nos étoiles contraires". Cette histoire tissée autour de l'adolescence, de la maladie, des luttes et des espoirs ne peut laisser le lecteur indifférent. C'est un roman ni larmoyant, ni mièvre.
Un des participants, Augustus Waters, en voie de guérison, va tomber sous le charme de la jeune fille, en laquelle il voit le sosie de Natalie Portman. Une amitié va naître entre les deux adolescents. Chacun va amener l'autre à découvrir son univers. Si Augustus dézingue les zombies à tour de bras dans son jeu vidéo, Hazel, elle, voue une passion tourmentée à Peter Van Houten (oui, oui, c'est bien la famille du cacao), le génialissime auteur d'"Une impériale affliction". Au grand désespoir de l'adolescente, son livre de chevet s'achève en laissant maintes interrogations sur le devenir des personnages. Dès lors, Augustus converti à la Peter Van Houten mania, et Hazel vont se fixer pour objectif de connaître la fin du roman. Après des échanges épistolaires avec l'auteur, ils se rendent à Amsterdam afin de le rencontrer. Cette entrevue (très mouvementée) et ce voyage seront l'occasion pour ces jeunes adultes de vivre et de réaliser quelques uns de leurs rêves. Les événements qui suivront le retour aux Etats-Unis, seront des plus inattendus...
Il serait erroné de classer "Nos étoiles contraires" dans la catégorie "énième roman jeunesse sur le cancer écrit pour faire pleurer". C'est bien plus que cela. John Green tend habilement, en toile de fond, une gentille intrigue pour aborder sobrement des situations dramatiques, mettre en scène des personnages qui traversent (et doivent faire face) à des cataclysmes inhumains.
C'est donc un livre dense et complexe sur le courage, le rapport à la maladie, à la culpabilité et à la mort sans oublier les dégâts collatéraux que ces situations dévastatrices, extrêmes, provoquent sur les proches.
| "Nos étoiles contraires" évitent de verser dans le pathos. Les personnages de John Green sont successivement révoltés (comment pourraient-ils ne pas l'être !), meurtris, courageux, fatalistes, "Tu parles d'une guerre, a-t-il soupiré. Contre qui je suis en guerre ? Contre mon cancer ? Et mon cancer, c'est qui ? C'est moi. Les tumeurs sont faites de moi. C'est une guerre civile, Hazel Grace, dont le vainqueur est déjà désigné". Page 226 mais ils savent aussi faire preuve de dérision, Isaac atteint d'un cancer de l'oeil... "Ce matin je suis allé à la clinique et j'ai dit au chirurgien : "Je préférerais être sourd qu'aveugle." Et lui m'a répondu "Ca ne marche pas comme ça". Et moi : "Oui, je sais que ça ne marche pas comme ça. Je disais juste que, si j'avais le choix, que je n'ai pas, je préférerais être sourd qu'aveugle." Et lui : "La bonne nouvelle, c'est que vous ne serez pas sourd." Et moi : "Merci de m'expliquer que mon cancer de l'oeil ne va pas me rendre sourd. J'ai vraiment de la chance qu'une sommité intellectuelle telle que vous daigne m'opérer." Page 25 ... et d'esprit "On verse du whisky dans un verre et on convoque la pensée de l'eau, puis on mélange le whisky à la pensée." Page 193 |
Je n'ai pas vu le film... Est-il aussi réussi que le livre ?
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