mercredi 26 septembre 2012

Sauvons Balzac de la décrépitude !

Si La Comédie Humaine, l'oeuvre de l'immense Honoré de Balzac ne s'est jamais effritée avec les affres du temps il n'en va pas de même de sa dernière demeure !

Non que sa charmante maison de la rue Raynouard souffre d'un manque d'entretien. Voyez plutôt la pelouse bien tondue, les volets bien peints et les allées ratissées !

Hélas, trois fois hélas, il n'en va pas de même de sa sépulture ! En revisitant pour la énième fois les allées bucoliques du cimetière du Père Lachaise à Paris, avec une amie nous avons découvert un monument à l'abandon. En effet, la tombe fait l'objet d'une mesure de sauvegarde tellement elle est délabrée et dangereuse pour les passants !




Après enquête auprès de l'association "Les Amis d'Honoré de Balzac et de la Maison de Balzac", la responsable serait en pourparlers avec la Mairie de Paris qui devrait engager des travaux de réfection très rapidement.

Monsieur le Maire de Paris, démontrez nous que vous n'êtes pas la réincarnation de Félix Grandet en redonnant à Balzac la demeure qu'il mérite !

mardi 25 septembre 2012

"Sacrée Edith", le livre d'une sacrée auteure !

Certains livres laissent des traces indélébiles... d'autres pas !

"Sacrée Edith", recueil de nouvelles édité chez le pure player Le Gaulois Nomade, fait partie de cette première catégorie

Françoise Colonge nous fait don d'une dizaine de nouvelles hors du commun et pourtant d'une simplicité désarmante. Toutes ont un petit je-ne-sais-quoi qui fait mouche !


Difficile de résumer des histoires très différentes et singulières. Cependant, toutes ont un dénominateur commun : un style indéniable.

J'ai particulièrement aimé "La maison d'en face". Imaginez : la vie d'un banal lotissement, des maisons rangées les unes à côté des autres, des familles qui se croisent. Parmi ces maisons, une est le théâtre de crimes abominables perpétués sur des enfants. Lorsque la vérité est révélée comment continuer à vivre en sachant que l'on a été si proche de ces crimes insoupçonnés. Impossible de vendre, de partir, il ne reste plus qu'à se protéger en fermant les volets qui donnent sur... la maison d'en face. Un jour des travaux sont entrepris dans la maison de l'horreur. Pour cacher la vue aux curieux malsains, une bâche peinte est fixée sur  l'édifice... "à la place de la maison du monstre, se déployait un paysage champêtre, avec un arc-en-ciel et, au milieu, un enfant jouant au cerf-volant."

La première nouvelle intitulée "Sacrée Edith" met en scène avec brio la paranoïa de la Mère Delage qui deviendra pyromane. La loufoquerie absurde du fan de Céline Dion dans "Affaire clause" est exquise de drôlerie. Que dire de la complicité étonnante et attachante des deux veuves de "Deux vieilles dames" ?

"La faute à Lydia" est un récit beau et émouvant lourd en repentancePauline Malouret journaliste d'art retrouve par hasard une amie d'enfance dont la vie à été bouleversée par la révélation de Pauline sur l'adultère de ses parents. S'ensuivent alors des évènements en cascades, jusqu'à la lettre de pardon de Lydia.

Toutes, elles sont toutes formidables ! Je ne peux que vous conseiller de télécharger de suite "Sacrée Edith" et autres nouvelles ici. au prix de 1,01 €.

J'ai été conquise (je pense que vous l'avez bien compris !!) par le talent de Françoise Colonge et m'apprête à dévorer son roman "En route, mauvaise troupe".

lundi 24 septembre 2012

Welcome les frères Latour !

Les livres de Marie Potvin sont comme les bonbons fourrés à la menthe : ils sont doux en surface, puis fondants et deviennent explosifs en libérant une sensation de fraîcheur incomparable. En fait, si on n'y prend pas garde on peut vite devenir addict !

"La Naufragée urbaine", parue aux éditions Numériklivres n'échappe pas à la règle !


Bye bye les frères Grondins, welcome les frères Latour ! Chez les Latour vous avez le choix entre l'aîné Hugo le raté, qui en sa qualité de raté ne réussit rien, manipulateur voire malhonnête et le cadet Mathieu plus avantagé physiquement par la nature et brillant magnat de l'immobilier. Vu comme cela vous vous dites "Euh, le choix est vite fait !"

A ce duo détonnant, vient se joindre la charmante et bohème Flavie Lamontagne, 29 ans, diplômée en philo, serveuse dans un bar, un peu paumée toujours prête à rendre service. Justement elle va se laisser prendre au (double) jeu d'Hugo qui sous ses postures amicales et attitudes de chien battu n'a pas son pareil pour manipuler notre Flavie. Heureusement Mathieu veille au grain...

Marie Potvin réussit à merveille à faire passer des sentiments contradictoires à son héroïne. Elle conjugue les sentiments de gentillesse, de philanthropie à d'autres beaucoup plus réalistes et lucides. Le regard posé par Flavie sur son entourage est parfois sans concession ! Voyez un peu : "J'ai trop observé mes copines qui sont maman. Cernées, blafardes, nerveuses. Si la caféine se vendait en version injectable, elles se piqueraient".

J'ai écrit qu'on pouvait devenir addict des romans de Marie Potvin ? Assurément ! Le suivant est déjà téléchargé.

lundi 17 septembre 2012

Marquise vos beaux yeux...

L'histoire de Luisa Casati est peu connue, en tout cas beaucoup moins que celle de la célèbre Peggy Guggenheim. Pourtant la vie de la marquise Casati est digne du meilleur roman ! Elle en recèle tous les ingrédients : "parents millionnaires", "enfance dorée", "muse et mécène des plus grands artistes du XXe siècle", "excentrique à souhait", "vie scandaleuse", "solitude et "déchéance".

Cette biographie de Scot D. Ryersson est excellente ! Elle permet de pénétrer le monde de l'art et de la création du début du XXe siècle (de Van Dongen à Man Ray). Cet ouvrage ravira les amoureux du monde de la peinture, de la photographie, de la mode au travers des personnages emblématiques de la société artistique de l'époque.

Couverture de "La Casati" de Scot D.Ryersson  aux éditions Assouline

Portrait de La Casati par Man Ray en 1922
Ce livre à redécouvrir est paru en 2002, indisponible au format numérique :-)

dimanche 16 septembre 2012

Coup de coeur pour Rue Fromentin !

Rue Fromentin est une jeune maison d'édition née en 2010 sous la baguette magique de Marie Barbier à la jolie tête bien faite et bien pleine et Jean-Pierre Montal (auquel on imagine les mêmes qualités !).

C'est le coup de coeur du jour, le premier de ce blog à vrai dire ! Mais il est amplement justifié ! Lancer une maison d'édition alors que tous les pessimistes grincheux prédisent la fin du livre papier il faut avoir une bonne dose de courage, d'optimisme et de talent (à n'en pas douter nos deux créateurs en on à revendre).

Pour savoir qui se cache sous le voile de l'éditrice Marie Barbier, ci-dessous un article paru dans L'Express Styles du 29 août 2012.


En attendant de découvrir AUSSI le format eBook des éditions Rue Fromentin, je vais me pencher sur "Les Débutantes" de J. Courtney Sullivan qui me fait de l'oeil :-)

samedi 15 septembre 2012

Un (très) heureux mélange des genres

Vous mettez  dans un shaker des photos de grands reportages et des illustrations, vous assaisonnez avec de bons textes, ajoutez une bonne dose de talent, vous secouez très fort et vous obtenez un mélange détonnant et étonnant : "Le Photographe".


Fin juillet 1996, Didier Lefèvre quitte Paris pour sa première grande mission de reporter photographe : accompagner une équipe de Médecins Sans Frontières en Afghanistan en pleine guerre entre les Soviétiques et les Moudjahidin.

"Je ne sais pas combien de temps durera cette guerre, mais je sais que plus elle dure, plus elle déracine, ratiboise et mutile d'enfants et plus ce sera difficile de s'en sortir".

Ces mots de Didier Lefèvre datent de 1986...

Emmanuel Guibert retrace ce périple, jalonné de rencontres exceptionnelles, de situations (in)humaines poignantes voire insupportables.
C'est un récit profondément humain et factuel avec à la fois une distance par rapport aux évènements mais avec aussi, et surtout, une vraie proximité entre les êtres.

Le couple "photos/illustrations" est ici associé avec brio ; on navigue intelligemment entre la BD et la photo.
Présentation des auteurs page 10 de l'intégrale

A redécouvrir en trois tomes ou dans l'édition intégrale chez Aire Libre (Dupuis). Je conseille vivement cette dernière car elle propose en fin de livre le DVD du film "A ciel ouvert" que Juliette Fournot, la réalisatrice filme dans le tome 2.

Une (parmi des dizaines) de mes photos préférées - page 63

Profitez du week-end pour rencontrer "Le photographe".

jeudi 13 septembre 2012

Prendre le risque de se tromper !

Il est un sujet qui me titille depuis un certain temps déjà : la gratuité du premier tome d'un livre numérique. Plusieurs éditeurs pure-player proposent cette formule pour capter et fidéliser de nouveaux lecteurs.

Une news reçue ce matin de Lecteurs.com qui consacre justement sa home du jour au "1er épisode offert" de la série "Les héros ça s'trompe jamais" de Marie Poivin déclenche ce billet !


En dehors, du but (bien compréhensible je le répète) de gagner de nouveaux lecteurs avec une offre attractive, est-ce faire le Bien du livre numérique, non pas d'être bradé, mais offert ainsi ?

Acheter un livre d'un auteur que l'on ne connait pas c'est prendre un risque : le risque de se tromper ! Ce peut être aussi, comme c'est de plus en plus souvent le cas (quand on se sert chez les bonnes crèmeries :-) ),  l'occasion de dégoter une pépite, de découvrir un auteur talentueux.

Comme tous les amoureux des livres j'ai succombé plus d'une fois à la tentation d'un roman bien présenté sur le site de l'éditeur pourvu que le résumé soit incitatif, j'ai succombé à une couverture colorée et aguicheuse, j'ai succombé aux critiques élogieuses parues sur les blogs... En fait j'ai succombé aux mêmes artifices que ceux mis en place et déployés par les éditeurs "classiques" pour vendre le livre papier !

En vertu de quoi le livre numérique devrait-il répondre à d'autres critères ? Doit-on considérer, qu'en raison de son format différent le livre numérique est un "sous-livre", que les auteurs 100% numérique sont des "sous auteurs", que leur travail est insignifiant, que leur talent ne vaut pas tripette, que ces auteurs ne valent pas non plus la peine que l'on prenne le risque de se tromper pour eux ?

NON, je ne le pense pas.

Je pense, et sans aucune démagogie, qu'un roman numérique fût-il le premier d'une série doit être vendu au même titre que les suivants à un prix raisonnable (maximum 5 €).

En revanche la mise à disposition d'un extrait gratuit pour mettre "l'eau à la bouche" me semble très pertinente.

Et vous qu'en pensez-vous ?

mercredi 12 septembre 2012

Faites un petit tour "Sous les toits" !

Après avoir goûté (et apprécié) cet été l'intégrale One Shot, j'ai récidivé avec "Sous les toits" de Sébastien Ayreault !


David, le protagoniste de "Sous les toits", rêve de rejoindre Bukowski, Calafarte... dans la galaxie des auteurs et David sait une chose : pour devenir écrivain il faut impérativement se dégager du temps ! Alors David enchaîne les petits boulots puis les périodes d'Assedic, traîne son ennui, son mal-être, dans les bars, dans la bière, dans la coke, ère de Paris à Kathmandu (rejoindre son pote de beuverie Le If), puis achève son voyage initiatique à Maule sur les traces de son passé.

L’atmosphère est glauque à souhait, le style est brut, sans fioriture, épuré, dépouillé. On s'attache à ce môme paumé, à sa solitude, à ses histoires sans lendemain terminées avant d'avoir été, à ses rêves, à ses espoirs...

Ce roman ne laisse pas indifférent !

Edité chez StoryLab, il est à télécharger sans plus attendre !

samedi 8 septembre 2012

Testez la version Bêta de SANSPAPIER.COM

SANSPAPIER.COM est une très jeune start-up (née en avril 2012). Il s'agit d'un moteur de recherche dédié à l'offre de livres (uniquement francophones). L'idée est de mettre en avant l'offre des éditeurs indépendants trop souvent masquée par les mastodontes du marché du livre.

Home du futur site, non ouvert pour le moment

Bon courage à l'équipe de SANSPAPIER.COM pour peaufiner les derniers réglages.

jeudi 6 septembre 2012

"Haïku" tome 2 : essai transformé !

J'ai adoré le tome 1 de "Haïku" et j'ai commencé le tome 2 avec quelques appréhensions... qui se sont très vite dissipées.

En effet, il n'est pas aisé de conserver le même rythme et la même proximité avec les personnages et dans le tome 2 tout y est ! "Haïku" n'est pas juste un polar, c'est un polar juste. Un roman tout en psychologie, humanité, cruauté et action.

Les situations s'enchaînent au millimètre, les scènes sont détaillées sans être pesantes. Eric Calatraba parvient à rendre humain l'inhumain. Le personnage blessé et complexe d'Ivan est tout à fait fascinant !

 
Eric Calatraba, édité chez Numériklivres, s'inscrit dans les bons auteurs de polars qu'il faut absolument découvrir. N'attendez plus et téléchargez le tome 1et 2.

Si, comme le dit le proverbe japonais* "Le clou qui dépasse appelle le marteau", à n'en pas douter Eric Calatraba risque d'avoir mal à la tête !

*Extrait du tome 1 d'"Haïku"

lundi 3 septembre 2012

ALIRE, je reste sans voix...

ALIRE est un éditeur pure player historique, fondé en 1996, qui compte pas moins d'une quarantaine d'auteurs. Cette maison d'édition est spécialisée en romans policiers et d'espionnage, de SF, fantasy et fantastique.

Pour un éditeur numérique, comment peut-on proposer un site aussi laid ? N'est-il pas dommage, à l'heure des CMS, du Web 2.0, de présenter un site aussi peu graphique et ergonomique ? C'est d'autant plus dommage de faire de "l'anti-communication" car ALIRE est certainement une excellente maison d'édition, qui publie d'excellents auteurs mais à côté desquels les internautes passeront... Eh oui, nous sommes à l'ère de l'image !

Page de présentation d'un auteur... ça donne envie !

Soyons positifs et disons que... "la vitrine est en cours" !