vendredi 31 août 2012

Shanghaï : chronique d'une mort annoncée

Lorsque je fais une petite visite rue Saint-Sulpice à Paris, mes pas me mènent inévitablement à la librairie photo La Chambre Claire. Cette échoppe a la taille d'un mouchoir de poche cependant elle renferme une multitude de trésors.

La dernière découverte est le superbe livre de Greg Girard "Phantom Shanghaï". Ce photographe canadien basé en Asie s'est beaucoup intéressé aux mutations sauvages ainsi que leurs conséquences sur les habitants des cités.


Ce livre explique bien la transition que vit Shanghaï assoiffée de modernité. Devant l'avancée inexorable des bulldozers, il dénonce aussi le dénuement des habitants de ces quartiers forcés de quitter leurs maisons.

Lane 259, Yuyuan en 2005. Il serait intéressant de voir ce qui reste aujourd'hui...

La fin d'une époque...
Thames Town, Songjiang District (2005)
Le bonheur de l'un fait le malheur de l'autre.
Une large partie des photographies présentées dans ce livre sont visibles sur le site de Greg Girard.

Je vous invite très chaleureusement à aller y faire un tour !

jeudi 30 août 2012

Connaissez-vous la délicieuse Rosalie Blum ?

Les libraires proposent sans cesse un flot de nouveautés mais n'oublions pas pour autant les bons classiques !

Dans la catégorie du "roman graphique", il faut absolument découvrir (pour les malchanceux qui seraient passés à côté) ou ré-découvrir (pour les nostalgiques) la trilogie de Camille Jourdy : "Rosalie Blum" parue chez Acte Sud BD.

C'est une belle histoire de solitudes qui vont se rejoindre. Rosalie est caissière dans une supérette et Vincent est coiffeur aussi en charge de sa maman sénile et totalement loufoque (elle collectionne et met en scène des peluches !). Ils vont s'espionner, et peu à peu changer, se transformer et évoluer au fil des 3 tomes. Les personnages qui gravitent autour sont tout aussi hauts en couleur, notamment Kolocataire qui tente désespérément de produire un numéro de cirque en dressant un crocodile !


Les dessins de Camille Jourdy, illustratrice et auteur de ces ouvrages sont très poétiques voire enfantins, chaleureux et colorés. Chaque page est une agréable surprise !


Alors, là je dis OUI  au papier ! Il est indéniable qu'au format numérique Rosalie n'aurait pas le même charme !

mardi 28 août 2012

"Haïku", un très bon polar populaire

Il y a les polars qu'on lit et qu'on oublie très vite et il y a ceux qui laissent des émotions, qui offrent une dimension humaine assez touchante pour qu'elle s'imprime dans notre mémoire. "Haïku" de Eric Calatraba, édité chez Numériklivres, fait partie de cette heureuse catégorie (malheureusement trop rare...).


"Haïku" (tome 1), c'est une course poursuite intense entre deux protagonistes. Raphaël, le flic, meurtri par la perte de sa mère et de sa femme, fin connaisseur de la culture nippone, adepte des arts martiaux, et d'Evrard/Ivan, le tueur, rescapé d'une tuerie familiale dont il a été témoin durant son enfance. Ce massacre va le transformer et l'enfermer (à jamais ?) dans une vengeance implacable. C'est aussi et surtout l'histoire d'une rédemption.

Le récit est extrêmement bien ficelé ! Dès les premières lignes, on est entraîné dans une aventure qui nous mène de Nice, à Lausanne, de Vladivostock à Kyoto.

L'écriture est alerte et sans fioriture mais terriblement poétique, les descriptions sont violentes parfois à la limite du supportable.

Dans les polars les digressions sont souvent soporifiques et ne nourrissent ni le texte ni la réflexion. Ici, bien au contraire, les parenthèses marquent des poses des plus intéressantes que ce soit sur l'opéra, les arts martiaux, la culture japonaise, etc.

Le tour de force de "Haïku" est aussi de faire cohabiter et se succéder avec beaucoup de talent et, semble t-il, de facilité la violence la plus noire avec la sérénité la plus profonde, la laideur la plus horrible avec la beauté la plus pure.
Cette ambivalence des personnages (tueur sanguinaire mais aussi "nez" hors pair !) et cette dualité des lieux (la cale d'un bateau transformé en "hôpital" où se déroulent les tortures les plus sordides, aux monastères inviolés des samouraïs de Kyoto), confèrent à ce roman une atmosphère unique et toute particulière.

Vivement que le numérique s'impose pour qu'un maximum de lecteurs puissent avoir la chance de découvrir un roman d'une telle qualité. "Haïku" est un vrai bon polar populaire au sens noble du terme, qu'on se le dise !

Pour ma part je suis sauvée, ma Kindle est déjà "armée" du tome 2... reste à savoir s'il sera aussi captivant que le premier ?

Affaire à suivre...

vendredi 24 août 2012

Lu, relu, "La pasion de l'art", je ne m'en lasse pas !

En dépoussiérant mes étagères bondée de livres, j'ai re-re-découvert un livre formidable et passionnant "La passion de l'art", édité il y a de cela plusieurs années maintenant.

Il s'agit d'un entretien entre Ernest Beyeler, grand galeriste et collectionneur d'art du XXe siècle et Christophe Mory, journaliste d'art à Libération (vu l'âge du livre... ce n'est peut-être plus le cas !).

L'art moderne vous n'y captez pas grand chose, la psychologie des artistes encore moins, la création de  collections vous est tout à fait étrangère, les rouages de ventes/achats des oeuvres d'art quésaco ?... Cependant vous avez une féroce envie d'y remédier et de vous améliorer ! Néophytes, ne passez pas votre chemin, ce livre est fait pour vous !


Cet ouvrage démystifie tout ! Il vous permet de pénétrer un monde inaccessible en des termes simples sans tape à l'oeil. On suit avec un réel plaisir et beaucoup d'intérêt le parcourt de cet homme exceptionnel.

Pour mettre des images sur les pages de ce livre, précipitez vous donc à Bâle à la Fondation Ernst et Hildy Beyeler vous ne le regretterez pas.

Finalement, mes poussières seront pour plus tard...

jeudi 23 août 2012

L'expérience "Small Demons"

Il y a pléthore de sites communautaires sur les livres (Babelio, Lecteurs, Goodreads, etc...), tous sont sensiblement construits autour du même schéma : vous vous inscrivez, puis renseignez votre bibliothèque, notez les livres, échangez vos opinions, etc. Avec Small Demons tout est différent !


L'idée est de partir du contenu du livre ! Je m'explique, le livre évoque des personnages, ceux-ci évoluent dans des lieux géographiques, ils utilisent tel ou tel produit de consommation, ressentent des émotions à la lecture d'un poème, à l'écoute d'une chanson, etc.
Small Demons, mais surtout vous même gentils contributeurs, décortiquez les livres que vous lisez et renseignez les différentes catégories proposées.

Une petite vidéo et tout s'éclair !



Quel est le but ? Eh bien, tout dépend de quel côté on se place !

Quel lecteur n'a pas rêvé de partir sur les traces de son héros préféré ? Vous êtes terriblement fan de Hieronymus Bosch, flic récurrent de Michael Connelly, et rêvez de marcher sur ses traces. Small Demons vous donne les clefs, vous livre les codes : les lieux de l'enquête, les musiques préférées de "Harry", ce qu'il mange, ce qu'il boit, ce qu'il fume, les modèles de voitures qu'il conduit, les accessoires qu'il utilise, la radio et TV qu'il regarde, etc.
Toutes les infos pour suivre à la trace votre héros favori. Elle est pas belle la vie ?
Spécialement pour les malchanceux qui ne connaîtraient pas encore l'inspecteur Harry, "City of Bones", c'est tout cuit, et c'est ici !

On ne vit pas uniquement d'amour et d'eau fraîche... Les sites web non plus ! Ils ont besoin d'un solide modèle économique pour vivre. Les réseaux sociaux de lecteurs comptent pour la plupart sur les recettes de la publicité et la base de données collectée des inscrits.

Du coté de Valla Vakili et Tony Amidei, les deux fondateurs de Small Demons, il y a une carte de plus à jouer... Imaginez un peu : si à chaque lieu correspondait un voyage proposé par un tour operator, à chaque véhicule cité une proposition d'achat, à chaque marque de luxe affichée une proposition pour participer à ses ventes privées, etc. On peut extrapoler à l'infini.
Si ce site parvient à devenir incontournable, il se pourrait bien que Small Demons, a terme, devienne une vitrine géante des marques.

mercredi 22 août 2012

Oups, j'ai dévoré un souris... et j'ai aimé ça !

L'oeil est automatiquement capté par la couverture du livre. Il a vraiment une bonne tête ce souris ! Si son ramage se rapporte à son plumage... eh bien, je vais sûrement passer un bon moment de lecture. Pour 3,99 €, on peut succomber à un coup de coeur !


Je télécharge "La Théorie du Genre" (édité chez NumérikLivres) et le lis sur ma tablette. Oui, car sur le Kindle, sans couleur, ce souris perdrait beaucoup de son charme, ne trouvez-vous pas ?

Qui est donc Hamilton le souris ? Hamilton, est un souris un peu particulier, il observe par son trou de... souris, les travers des employés du Crédit Pérenne de France. On suit les aventures rocambolesques d'une bien fine équipe : un mari Don Juan, une femme revancharde, un amant pleutre, un transsexuel, etc.

Des personnages hauts en couleur, qui se prennent les pieds dans le tapis, des dialogues qui s'enchaînent, des bons mots qui jouent au ping-pong, ça valse, ça balance, on ne s'ennuie pas une seconde ! Tout compte fait, ce roman ferait une formidable pièce de théâtre.

Au fil des pages, Hamilton nous fait partager ses réflexions tantôt drôles, tantôt philosophiques. Voyez-un peu :

"Il travaillait à son ordinateur - ici, ils disent "ordi", je n'aime pas cette façon de trancher la chair des mots. A les faire souffrir ainsi, parfois il se taisent et ne veulent plus rien dire".

" ... Les mots ont leur dignité, ils sont nombreux à refuser de collaborer, à se fédérer, à entrer en résistance. Un jour, il se pourrait que les mots suppliciés ou délaissés ne vous disent strictement plus rien.
Et, un mot qui ne dit plus rien est un mot mort. Pensez-y. Ne soyez pas des assassins des mots".

Savourez : "Encore un mariage qui avait commencé par une salle des fêtes, et se terminait en sale défaite".

Pas mal pour un souris, non ?

Bizarrement, la facilité avec laquelle André Delauré enchaîne les dialogues, décrit les situations incongrues, humanise ses personnages, insuffle une atmosphère loufoque et décalée me fait penser aux excellents romans du regretté Pascal Garnier.

Après avoir lu ce livre en tout point délicieux, je vous promets que vous ne considérerez plus les souris de la même manière !

Je vous éluarderjavinesayatnova*

* "La Théorie du Genre" lu, vous serez bilingue "souris" :-)

mardi 21 août 2012

N'attendez plus, lisez "L'attente"

"L'attente" est le premier roman de Catherine Charrier paru aux éditions Kero. Annoncé comme étant LE livre in-con-tour-na-ble de l'été. Eh bien je l'ai lu !


Pour acheter le premier roman d'un auteur que l'on ne connait pas, il faut passer un cap : celui du prix ! Ce n'est pas anodin... Est-ce que ce livre vaut la peine d'investir 15 euros ?

Au cours de mes (fructueuses) investigations j'apprends que le livre paraît aussi au format numérique à... 6,99 euros disponible sur le store d'Apple.
Cela tombe bien car ma bibliothèque iBooks est un peu maigrelette. Ni une, ni deux voilà mon livre téléchargé et lu dans la foulée !

Sur le roman...

  • C'est l'histoire d'une double vie, d'une promesse de quitter sa femme au bout d'un an de relation. L'année passe et... Je vous invite à découvrir la suite !
  • C'est effectivement un bon roman, d'une auteure cultivée qui cherche à démontrer aux lecteurs qu'elle est une écrivaine, une Vraie.
  • Les pages sont très bien écrites et plaisantes à lire. Catherine Charrier nous assène un réquisitoire sur le divorce lorsque Marie, doit annoncer sa séparation à ses deux filles.

Féministes à l'âme sensible, ne lisez pas ce qui suit, ces lignes sont de nature à vous faire sortir de votre torpeur estivale !

J+3300
...
Pourquoi banalise-t-on le divorce ? Pourquoi dit-on qu'on peut le faire bien, intelligemment, qu'il vaut mieux une union bancale que vouée à l'échec ? C'est faux. C'est la plus grande bévue de la société de ce début de millénaire. J'ai l'impression d'un leurre, d'une gigantesque duperie, j'ai l'impression que l'époque a commis là le récit social le plus aberrant de l'histoire de l'humanité. Les parents doivent souper de leur échec jusqu'à l'écoeurement plutôt que d'infliger cela à leurs enfants. On fabrique une génération de petits blessés graves, d'handicapés à vie, d'amputés du bonheur familial. 30 % de blessés graves. 50 % à Paris. On ne dit pas la vérité. La vérité c'est le désarroi d'une adolescente, un gouffre d'angoisse insondable. La vérité c'est le cri déchirant d'une petite fille de 10 ans qu'on assassine.
...
Alors qu'on va vivre quatre-vingt-dix-ans, dont soixante en couple, on refuserait aux enfants qu'on engendre ces dix à quinze années de continuité, de patience, censées les mener à l'adolescence.
Personne ne partage cela sans doute. Personne ne songe à rendre obligatoire le fait de conduire ensemble à l'âge adulte les enfants qu'on a conçus ensemble, sauf cas de force majeure, de violence. C'est singulièrement rétrograde. Je crois que je ne penserai plus jamais autrement...

Sur le format numérique
  • Bonne idée d'offrir le premier chapitre à télécharger gratuitement. Cela aide le poisson-lecteur à mordre à l'hameçon !
  • Deuxième (très) bonne idée : proposer le livre au format numérique à un prix réellement attractif (6,99 €) par rapport à la version papier (15 €).

samedi 18 août 2012

Mes premiers pas sur BookCroosing.com - Episode 1

Il faut bien se l'avouer et le dire, au fil des ans, nos étagères croulent sous les livres qui "mangent" énormément de place. Il est cependant bien difficile de s'en séparer, de plus à qui les donner ?

Avec BookCrossing vous résolvez tous ces tracas d'un coup !


Vous "libérez" vos chers livres en leur donnant une seconde vie, vous les confiez à des destinataires  inconnus.

L'idée est simple : marquer ( à l'aide d'une étiquette) et déposer dans un endroit public un ou des livre(s) qui vont être récupérés par des lecteurs anonymes. Puis ceux-ci à leur tour, s'ils jouent le jeu, transmettront à nouveau vos livres qui ainsi voyageront peut-être très, très loin.

Perdus dans la nature ? Non ! Vous n'abandonneriez tout de même pas vos enfants dans la nature !

Le site BookCrossing est fort bien conçu. Vous vous inscrivez, vous imprimez vos étiquettes (ou en commandez des personnalisées, au choix), puis saisissez le titre (ou ISBN) du livre à "libérer", vous indiquez l'endroit, puis vous le déposez. Le tour est joué !

Le site est, bien-sûr, bâti et animé par une communauté très active.

Je m'en vais de ce pas libérer un livre. Suite au prochain épisode...

vendredi 17 août 2012

Les Editions Le Gaulois Nomade ou l'édition numérique cocorico !



Cette petite maison d'édition pure-player est née d'un constat très simple et très vrai : il est difficile de nourrir sa petite Kindle de livres de qualité à prix abordables (c'est-à-dire moins chers que la version papier...)

Flore Geffroy-Kearley, expatriée française aux Etats-Unis, décide en 2011 de proposer des livres bien écrits mais qui n'ont pas trouvé leur place chez les éditeurs classiques faute de prise de risque financière.
En deux temps, trois mouvements, la société est lancée, le catalogue s'étoffe peu à peu et propose aujourd'hui sur la seule plateforme Amazon 16 romans (polar, historique et recueil de nouvelles).

Les ventes ne cessent de grimper ! En octobre 2011, les Editions Le Gaulois Nomade vendaient 20 livres par mois, en avril 2012 les téléchargements dépassent les 200 ! Certes les volumes ne sont pas comparables au papier mais sans pub et uniquement sur le "bouche à oreille" c'est déjà très prometteur.

Jetez-vous sur "Sept mètres de soie" de Frédérique Garlaschi. Ce roman vous entraînera du Cantal en Chine avec François-Joseph Carton fabricant de fromage AOC, héros de l'histoire malgré lui. Il est tour à tour attendrissant, émouvant, grave et drôle. Vous ne lâcherez plus votre liseuse !


Avec ce roman, Le Gaulois Nomade a été placé en tête des 100 meilleures ventes d'Amazon.fr.
Pas mal, non ?

mercredi 15 août 2012

"Impressions numériques" sur papier ou numérique !

Excellent ouvrage à mettre entre les mains de celles et ceux qui souhaitent connaître et comprendre les enjeux du numérique dans les années à venir. C'est un livre fort bien construit, intelligent, clair qui peut être lu par tout le monde tant le langage est limpide.
Il donne des réponses à toutes les questions que l'on peut se poser dans ce domaine : que veut dire "numériser un livre ?", "en quoi cela va changer le rapport à la création ?", "quelle place pour le papier et le numérique dans l'avenir ?", etc.
A signaler, ce livre est sans DRM ! N'hésitez pas, lisez-le !


lundi 13 août 2012

Le hasard fait parfois bien les choses...

D'ordinaire les "romans de filles" (une appellation un tantinet péjorative) ne sont, clairement, pas ma tasse de thé !

Cependant, en me baladant sur le site de NumérikLivres (très bon éditeur 100 % numérique), je suis tombée par hasard sur la série "Les héros ça s'trompe jamais" de Marie Potvin, auteure canadienne. Il s'agit d'une saga de six feuilletons numériques de 45 minutes, issue de la bien nommée collection "45 MIN".

Pour résumer, c'est une saga familiale bâtie autour des trois frères Grondin, entourés de jeunes femmes aux motivations bien différentes... Les personnages sont très attachants, aux caractères bien détourés, bien distincts les uns des autres.

On se laisse prendre très facilement au jeu et, en fin de compte, on les dévore tous !

Pour nous autres, francophones de France, les dialogues sont très exotiques et dépaysants... Au fil des pages, l'accent canadien chante à mes oreilles. Plutôt agréable non ?

A saluer au passage le soin apporté par l'éditeur aux couvertures originales et décalées. Aussi belles que sur papier !


samedi 11 août 2012

M. Bezos, vous ne pourriez pas revoir l'affichage ?

Le confort de lecture que procure le Kindle est vraiment agréable ; pas de fatigue oculaire, réglage de la taille des polices selon son choix, une bonne prise en main, etc. MAIS lorsque vous avez des titres de livres un peu longuets, à plusieurs épisodes, c'est pas facile de s'y retrouver parmi les 1, 2, 3, 4...


2 suggestions pour y remédier :

  • Faire en sorte que l'on puisse aussi paramétrer la taille de la police qui affiche la liste des livres.
OU
  • Couper les oreilles des auteurs qui proposent des titres trop longs :-)
Là aussi, c'est au choix !

vendredi 10 août 2012

Un peu de douceur avec une Princesse !

A moins d'avoir passé des heures à fouiner dans le rayon jeunesse de votre libraire préféré, je doute que vous connaissiez Princesse Camcam (je vous rassure rien d'illicite !). Ceci est une grave erreur ! Nous allons y remédier de suite !

Cette jeune auteure réalise avec beaucoup de talent des albums pour les enfants. Les illustrations sont magnifiques, les dessins délicieusement naïfs, les histoires pleines d'humour agrémentées de détails amusants. On apprend toujours quelque chose !

Dans "Où est mon chat ?" le lecteur se balade dans les quartiers de Paris à la recherche... du chat perdu.



La Princesse fait dans le ludique !

La preuve : dans "Miyako de Tokyo" vous partez à la découverte de... Tokyo avec Miyako une petite Japonaise de 8 ans. Elle vous présente sa maison, ses copains, son école, le Kendö, le Mont Fuji... Avec le lexique à la fin, quand vous terminez l'album vous parlez couramment le nippon !



Comme dirait ma nouvelle copine : Sayonara, Matane !

mercredi 8 août 2012

Un OVNI nommé "Le Bleuet" !

Dans mon texte de présentation j'ai avoué avoir renoncé (ou reporté) la création de ma librairie. En effet, les obstacles financiers étant très (trop) importants, la sagesse à guidé ma décision...

Un soir dînant chez des amis (libraires), ils me racontent l'histoire de Joël Gattefossé qui est juste un libraire de génie (ni plus, ni moins).

Imaginez une librairie de 200 m², installée à Banon (commune rurale d'environ 900 âmes) dans les Alpes de Haute Provence, qui propose pas moins de 45 000 ouvrages, dont 479 exemplaires de la Pléiade ! A titre de curiosité, demandez donc à votre libraire de quartier combien il en propose en boutique ?... vous comprendrez !)



Ce libraire hors du commun s'appelle Joël Gattefossé. C'est d'autant plus fou que cet homme est venu sur le tard à ce métier. Avant de se jeter dans le bain, il était menuisier. Sa passion pour les livres est née dans l'atelier d'imprimeur de son père. 
A Banon, ce n'est qu'en 1999 que l'histoire du Bleuet commence avec l'achat de la maison qui hébergera la future librairie, financée par 52 personnes qui ont mis 25 % du capital. En 2001, la librairie Le Bleuet comptait déjà 100 m². En 2009, la vente moyenne journalière est de 415 livres, au mois d'août elles peuvent atteindre plus de 1 000 ouvrages. Ces chiffres font pâlir bien des libraires...
Le Bleuet affiche une croissance comprise entre 6 et 10 % dans une période où le secteur souffre et accuse une baisse de 4% pour l'année 2011.

Joël Gattefossé, ne compte pas s'arrêter là... En 2015, il prévoit que "Le Bleuet sera la première librairie de France du point de vue du fond littéraire, devant Gibert à Paris". Rien de moins.


Non seulement cette entreprise est un formidable succès mais l'aventure de cet homme pour sa librairie force l'admiration.

S'il est une question à se poser c'est : "mais comment fait-il ?"

Suite au prochain épisode...

mardi 7 août 2012

Des p'tits polars 100 % numériques

Exit Harlan Coben ou autre Michael Connelly, les auteurs dont il est question ici sont 100 % édités au format numérique. 

Les 6 mini thrillers concoctés par 4 auteurs (Elias Jabre, Arnaud Modat, Sébastien Ayreault et Eric Le Forestier), sont proposés dans un coffret tout "estival" à télécharger.  



Pour ma part, j'ai adoré "Comic Strip" d'Arnaud Modat. Désopilant et poilant de bout en bout ! Et comme c'est StoryLab qui en parle le mieux, reprenons la présentation qui en est faite sur leur site :

"L’époque n’est plus au rire ; pire, il a été interdit… Le seul moyen de s’en payer une tranche : un petit tapin comique Boulevard Desproges. Entre les clowns roumains, les recalés du Jamel Comedy Club et les têtes d’affiche déchues de la grande époque, on n’a que l’embarras du choix…
Mais, si le rire est contagieux, ne risque-t-on pas d’attraper une saloperie ?


Disponible dans toutes les bonnes crèmeries sur le Net et bien-sûr depuis le site Story-Lab.

La petite start-up, qui monte, qui monte...

StoryLab, est une maison d'édition 100 % numérique, que l'on appelle aussi "pure-player".



J'ai découvert son existence lors d'une conférence au Labo de l'Edition situé rue Saint-Médard, à Paris. Nicolas Francannet, le fondateur de StoryLab, présentait le livre de Max Gallo "1940, de l'abîme à l'espérance" (premier tome d'une série de cinq livres), enrichi de vidéos d'archives rares mises à disposition par Gaumont Pathé.

Le résultat est une belle réussite :


  • La visualisation des vidéos (pas plus de 20 secondes chacune), n'entrave en rien le plaisir de la lecture, elle vient naturellement étayer le texte, donner une vie, une densité au récit.
  • L'intégration totale au livre ; lorsqu'il n'y a pas de commentaire d'époque, c'est Max Gallo lui-même qui pose sa voix.
Découvrez ici la vidéo de présentation de ce livre du 3eme type !

Si les écoliers (trop souvent) réfractaires à l'Histoire pouvaient disposer de tels outils pédagogiques, je pense qu'ils apprendraient avec plus d'entrain les leçons ressenties comme des pensums...


dimanche 5 août 2012

Le jour où j'ai découvert la liseuse

Tous avons tous dit un jour "moi j'aime que le livre papier, le toucher, le prendre en main, le retourner, lire la 4e de couverture pour, peut-être, découvrir une pépite". Donc pour moi la liseuse JAMAIS !
Puis vous passez le pas... Non pas pour être infidèle au papier mais juste pour goûter une autre expérience, approcher un nouvel outil aussi mystérieux qu'attirant.

La première interrogation est : "mais quelle liseuse choisir ?". Toutes affublées de patronymes issus de Star Wars : Kindle, Kobo, Cybook, Nook, Sony PRS-T1... Il est loin d'être évident de faire un choix raisonné dans cette forêt vierge.


Le support est une chose, le format de fichier en est une autre... Pour faire simple, pratique et surtout pas pour nous enchaîner (oh je suis mauvaise langue, je vais bientôt toucher le mauvais esprit !), les gentils fabricants (Amazon, Bookeen, Fnac...), dotent leur liseuse (aussi appelée tablette ou e-reader) de format de fichier propriétaire. Ainsi, si vous optez pour la Kindle d'Amazon au format AZW (qui interprète aussi les fichiers courants JPEG, GIF, PNG ou BMP), vous ne pourrez jamais, en revanche, lire un livre acheté au format EPUB* ! C'est d'autant plus dommage que ce format tend à devenir le standard.

Pas facile, n'est-ce pas ?**

* Certes, il existe des sites (type Calibre ) pour convertir les fichiers. Cependant, vous conviendrez que lorsque l'on achète une voiture neuve, ce n'est pas pour soulever le capot et refaire le moteur !

** Je vous garde au chaud l'épineux sujet des DRM car c'est une autre histoire...

Alors, j'ai dit "banco" et j'ai plongé ! J'ai opté pour la Kindle Touch 3G.




Il est toujours agréable d'ouvrir l'emballage d'un cadeau. Là, Amazon fait dans l'écolo chic ; belle qualité de carton recyclé, petite notice d'utilisation (genre les "copinous" d'Apple ; nos produits sont tellement intuitifs pas besoin de guide !).


Ce que j'ai apprécié :

  • Une bonne ergonomie, la facilité de prise en main est optimale même pour les néophytes, le téléchargement un jeu d'enfant.
  • La qualité de l'écran qui ne fatigue par la vue.
  • Le poids/format vraiment adapté à une utilisation nomade.
  • La connexion 3G accessible partout (prise en charge par le généreux fabricant Amazon) permet de télécharger des ouvrages de n'importe quel lieu.
Ce que j'apprécie moins :
  • Le peu de choix en livres numériques français... Enfin tout dépend ce que vous lisez ! Les fans de romans érotiques et à l'eau de rose (style Arlequin) sont comblés, des pages et des pages de propositions. En revanche, les fines plumes (Pierre Michon, Hubert Haddad, Christian Garcin...). Point. C'est frustrant ! Soyons patient, l'offre va s'étoffer.
  • Mais où est passée la couleur ? Revenir à une lecture en N&B sur écran est un petit retour en arrière que j'ai du mal à intégrer.



samedi 4 août 2012

Rétrospective Posy Simmonds


Par un heureux hasard, lors d'une visite au Centre Belge de la Bande-Dessinée de Bruxelles, j'ai découvert l'univers de Posy Simmonds. Cette remarquable dessinatrice, illustratrice de presse et écrivaine est très, très talentueuse... Ses deux romans graphiques : "Gemma Bovery" et "Tamara Drewe" sont excellents. Les dessins, les coloris, et les intrigues forment un tout extrêmement bien ficelé !



Elle dessinait et collectionnait à 7 ans (déjà !) les illustrations de presse. "Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années".
La rétrospective Posy Simmonds a lieu jusqu'au 25 novembre 2012. Courez-y !

mercredi 1 août 2012

Amoureux des livres papier ET des livres numériques ce blog est fait pour vous !

Dans ces pages vous pouvez découvrir :
  • Mes lectures, mes auteurs favoris que j'ai envie de vous faire partager et ce dans tous les domaines (littérature française, étrangère, biographie, livre d'art, BD, roman graphique...). Il y en aura pour tous les goûts ! Vous pouvez me faire confiance, quand je recommande un livre à un ami il me dit toujours "MERCI COCO !"
  • Ce blog est aussi né d'un constat : s'il est vrai qu'il existe de nombreux espaces dédiés aux livres, peu évoquent la lecture 100 % numérique. Or, les éditeurs pure player existent (eh oui, je sais c'est une nouvelle pour beaucoup), ils éditent et produisent même de très bons ouvrages.
Je vais tenter de vous faire découvrir au fil des pages, des jours, des semaines... le numérique (d'un point de vue de néophyte) mais aussi de démontrer que le livre papier ET le livre numérique sont complémentaires et qu'ils cohabiteront ensemble dans le futur. L'inconnue étant, à mon avis, l'avenir des libraires indépendants.

Enfin et SURTOUT je souhaite que vous trouviez du plaisir à lire ces lignes !

Corinne-Viviane